Chauffage au bois : lancement d'une campagne de sensibilisation sur la modernisation du parc

Moderniser le parc de poêles et chaudières à bois pour améliorer la qualité de l'air : tel est l'objectif de Propellet, l'association nationale des professionnels du chauffage au granulé de bois, qui lance en cet automne une campagne de sensibilisation destinée à encourager les ménages à remplacer leurs anciens appareils.
Avec le slogan "Remplace ton feu, respire mieux", l'organisation espère ainsi faire passer le taux de particules fines issues du chauffage au bois de 18 % (d'après l'Institut national de l'environnement industriel et des risques) actuellement "à moins de 3 %". D'autres chiffres provenant du Citepa (Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique) et mises en forme par le SER (Syndicat des énergies renouvelables) démontrent que 90 % des émissions polluantes sont causées par des équipements datés ou peu performants.
"Les foyers ouverts et les anciens poêles ou chaudières à bûches sont la priorité : remplacer une cheminée ouverte par un poêle à granulé divise en effet les émissions de particules fines par 30", insiste Propellet, toujours en se basant sur les données du Citepa. Son délégué général, Éric Vial, enfonce le clou : "Le granulé de bois n'est pas le problème mais une grande partie de la solution".
Envoyer "un message clair" aux pouvoirs publics
Mais au-delà de l'amélioration de la qualité de l'air, la filière veut aussi réduire la consommation de bois-énergie, déjà en baisse de 38 % sur la période 2000-2020 alors que le nombre de ménages s'en servant pour leur chauffage a augmenté de 25 % dans le même laps de temps. L'argument économique est aussi mis en avant par les professionnels du pellet, qui affirment que "les 3 millions d'appareils antérieurs à 2005, dont 800.000 foyers ouverts, consomment jusqu'à 9 fois plus de bois qu'un poêle ou une chaudière à granulé".
En interpellant les particuliers sur ces sujets et en suscitant une potentielle demande, Propellet espère surtout envoyer "un message clair" aux pouvoirs publics pour les contraindre à revenir sur les derniers arbitrages de MaPrimeRénov'. Pour rappel, l'aide à l'acquisition de chaudières biomasse sera supprimée des monogestes du dispositif d'aide à la rénovation énergétique à compter du 1er janvier 2026, sans oublier la baisse de la bonification CEE du chauffage au bois.
L'association va même plus loin en demandant à l'État "un plan de remplacement prioritaire des appareils installés avant 2005", en ciblant prioritairement les foyers ouverts, ainsi que des Fonds air-bois "plus ciblés dans le cadre des Plans de protection de l'atmosphère (PPA)". Elle plaide enfin pour "un accompagnement gradué en fonction de la sensibilité des zones géographiques" et pour "une communication du Gouvernement" sur l'intérêt du remplacement des vieux appareils.
Lire aussi
-
Bois-énergie : Poujoulat se veut rassurant... et avance ses pions
-
Le chauffage au bois a "une velléité d’hybridation des systèmes", d'après le Groupe Seguin
-
Qualité de l'air : les pouvoirs publics font le point sur le chauffage au bois
-
Le chauffage au bois en souffrance, la faute aux appareils à bûches
Sélection produits
Contenus qui devraient vous plaire

- AS Emploi La Rochelle
Plombier chauffagiste (H/F)

- MAXIPLAN