Sur EnerJ-Meeting Nantes, le secteur s'interroge pour "ne plus faire comme avant"

Après Paris en février, EnerJ-Meeting a pris ses quartiers de rentrée à Nantes. Organisée par le Groupe Batiactu (propriétaire d'XPair), la Journée de l'efficacité énergétique et environnementale du bâtiment s'est tenue ce 9 septembre 2025 à la Cité des congrès de la préfecture de Loire-Atlantique, avec de nouveau pour mot d'ordre la décarbonation et l'adaptation au changement climatique, qui se fait de plus en plus sentir.
Entre tables rondes, notamment sur la RE2020 et la RE2025, et conférences techniques, par exemple sur le confort d'été, la GTB ou encore la géothermie, plus de 1.000 participants ont arpenté les allées de cette édition régionale, certes plus compacte que sa soeur parisienne mais qui fait la part belle aux retours d'expérience des acteurs locaux, à la sensibilité écologiste probablement plus affirmée qu'ailleurs. Pas question pour autant de négliger les enjeux nationaux.
Une réglementation qui ne renie pas les engagements climatiques
À l'heure où la France se retrouve de nouveau sans gouvernement, et donc sans feuille de route, avec des finances publiques dans le rouge et une activité en berne pour les professionnels du bâtiment et de l'énergie, plusieurs interlocuteurs ont appelé de leurs voeux, sur scène ou entre deux stands, une prise de conscience salvatrice pour assurer une visibilité à un secteur qui en manque cruellement depuis des mois.
Ce qui passerait d'abord et surtout, d'après les professionnels rencontrés, par une réglementation stable et qui ne renie pas les engagements climatiques de la France. La complémentarité des énergies et l'hybridation des systèmes qui en découle a également été évoquée par le secteur.
Car celui-ci, sans remettre en cause l'électrification des usages, s'interroge malgré tout sur le tout électrique qui semble imposé par les pouvoirs publics, comme en témoigne l'abaissement récent du coefficient d'énergie primaire de l'électricité utilisé dans le calcul du diagnostic de performance énergétique.
Construire autrement
Autant de sujets qui n'ont pas fini d'alimenter les débats entre les acteurs du génie climatique. Mais si l'heure était enfin venue de prendre de la hauteur sur les défis auxquels le secteur est confronté ?
Lors d'une table ronde consacrée à l'adaptation et à la résilience des villes dans un climat à 50 °C et de l'intérêt des rénovations performantes et décarbonées, le président du Croa (Conseil régional de l'Ordre des architectes) des Pays de la Loire, Philippe Martial, a estimé que, "dans un contexte pour le moins compliqué pour les acteurs du bâtiment", l'enjeu est de tirer toute la filière vers le haut en arrêtant de "faire comme avant".
À ses côtés, Alexandra Lebert, directrice de domaines d’actions stratégiques en recherche au CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment), et Laurent Rossez, directeur général adjoint et associé du cabinet d'architecture AIA Life Designers, ont justement souligné le rôle d'une architecture résolument engagée dans le respect de l'environnement et de la biodiversité.
"Il ne faut plus continuer à construire comme il y a 10, 20 ou 50 ans. Il faut construire autrement pour que, non pas que la planète nous survive - elle survivra malgré nous - mais que nous survivions à la planète", a conclu Philippe Nunès, fondateur d'XPair et directeur d'EnerJ-Meeting. Alors au travail !
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