EnerJ-Meeting : une parenthèse enchantée ?

Par   Bernard REINTEAU

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Publié le 11 février 2025
EnerJ-Meeting
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L'édition 2025 d’EnerJ-Meeting, la seconde dans les vastes locaux du Carrousel du Louvre, a permis au public des prescripteurs et donneurs d’ordre de rencontrer un large éventail d’entreprises, aussi bien installées que toutes récentes dans le bâtiment.
PROFESSION. L'édition 2025 d’EnerJ-Meeting, la seconde dans les vastes locaux du Carrousel du Louvre, a permis au public des prescripteurs et donneurs d’ordre de rencontrer un large éventail d’entreprises, aussi bien installées que toutes récentes dans le bâtiment. L’ambiance était à la curiosité. Le marasme du secteur depuis 18 mois ? Une réalité, mais on affichait faire le dos rond. Ça ira mieux… en 2026.

Désormais bien inscrite dans les agendas, la Journée de l'efficacité énergétique et environnementale, EnerJ-Meeting (organisée par Batiactu Groupe, propriétaire d'XPair), avait cette année un air de carnaval au milieu de l’hiver que traverse le bâtiment depuis 18 mois. Pour les fournisseurs d’équipements du génie climatique, oui, 2024 a été une année noire. Et on ne s’attend pas à beaucoup mieux cette année en construction neuve. Pourtant, le vent serait en train de tourner.

Des bailleurs sociaux, des promoteurs, des institutionnels sont venus sans cacher leurs intentions de projets lourds pour les mois à venir. En revanche, pour les responsables de stands, la rénovation sera la boue de sauvetage. "On vient avec des projets, remarque-t-on chez Viessmann, et les maîtres d’ouvrage ou prescripteurs veulent qu’on leur présente les meilleures technologies." Décarbonation, sobriété et efficacité sont d’autant plus revendiquées que les règles de construction se durcissent et que les possibilités d’optimiser les installations se multiplient.

Des acteurs modestes, tel VTI en ventilation, reconnaît tirer son épingle du jeu face aux majors de ce secteur. Cette entreprise basée à Frontignan (Hérault), spécialisée dans l’équipement du résidentiel collectif et du tertiaire construit jusqu’au début des années 80, insiste sur ses prestations de conseil, de formation, d’assistance aux entreprises et d’accompagnement pour la mise en service des installations. Les résultats sont là.

Les avancées promettent fiabilité, gain de temps, pédagogie sur les projets

Pour d’autres, l’une des manières les plus simples pour détourner le regard du marasme ambiant est de le porter sur d’autres indicateurs. Le chiffre d’affaires étant au mieux étal, la prise de parts de marché devient l’aiguillon pour motiver les troupes de commerciaux. On reviendra aux choses sérieuses plus tard.

Quant au grand sujet du moment qu’est l’IA, il ne provoque guère de panique. La chose est connue de longue date chez les industriels et les prescripteurs. Les entreprises technologiques et start-up, déjà présentes depuis quelques années ou tout juste arrivées, ont démontré l’intérêt de rassembler des paquets d’informations éparses et d’y appliquer un savoir-faire algorithmique pour aider à prendre des décisions.

L’Observatoire national du bâtiment déployé par l’URBS depuis 2019 est exploité en mode gratuit comme payant pour toutes sortes de projets urbains ; les nouveaux venus comme Krno aident leurs clients à lever le voile sur les résultats de leur diagnostic de performance énergétique. Désormais, les avancées promettent fiabilité, gain de temps, pédagogie sur les projets. Chaque acteur de la chaîne de décision devrait en tirer profit, et ces innovations leur permettraient même de rester très sereins face aux défis. Étonnant, non ?


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