Pas de report de l'obligation d'installer des thermostats, exhorte la filière
"Un recul environnemental majeur" : c'est ainsi que la filière du bâtiment connecté qualifie le projet de l'exécutif de reporter l'obligation d'installer un système de régulation de la température de chauffage par pièce dans l'ensemble des logements et sites tertiaires, initialement prévue pour 2027.
Le Gouvernement aurait en effet annoncé vouloir repousser cette échéance à 2030, après avoir déjà modifié le Coup de pouce "Thermostat connecté" en 2024 et n'avoir pas renouvelé la campagne de sensibilisation "Chaque geste compte" auprès du grand public. Aux yeux des organisations professionnelles, l'obligation d'équiper son logement ou ses bureaux d'un thermostat serait donc "le dernier signal pour accompagner les Français à adopter les bons gestes et éviter le gaspillage énergétique".
Selon ACR (Syndicat des automatismes, du génie climatique et de la régulation), Coédis (Fédération des distributeurs d’équipements et solutions électriques, génie climatique, sanitaires et plomberie), la FFIE (Fédération française des intégrateurs électriciens), Ignes (Industries du génie numérique, énergétique et sécuritaire), Luciole (Union pour une consommation intelligente et optimisée de l'énergie) et l'UFE (Union française de l'électricité), les thermostats assureraient jusqu'à 15 % d'économies d'énergie et l'économie de 3 millions de tonnes de CO2 par an.
Incompréhension
Ce qui leur fait donc dire que "ce report affaiblirait également la capacité de pilotage de la consommation d'énergie, essentielle pour que les ménages réduisent leurs factures et pour permettre le développement des flexibilités électriques qui sont une opportunité au moment d'électrifier nos usages". Les professionnels déclarent également avoir du mal à comprendre l'intérêt d'un report, dans la mesure où l'obligation est conforme à la réglementation européenne et où elle ne repose pas sur des financements publics.
Si le projet de l'exécutif devait se concrétiser, ils considèrent donc que cela ajouterait "l'instabilité réglementaire à l'instabilité des aides, à un moment où toutes les politiques de soutien à la rénovation et à l'efficacité énergétique des bâtiments sont victimes d'un phénomène de 'stop and go' démobilisateur auprès des acteurs économiques et des Français".
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