Rénovation : quels sont ces deux métiers qui pourraient bientôt être très demandés ?

Quantifier les emplois et compétences locales dans la rénovation énergétique : telle est la mission d'Eclore, outil numérique développé par l'Institut Négawatt avec une dizaine de collectivités, dont le lancement a été annoncé début octobre 2025. Si l'application devrait être rendue publique début janvier 2026, ses fondateurs ont d'ores et déjà des premiers chiffres et informations à partager.
En effet, d'après cet outil, 620.000 postes non délocalisables seront nécessaires d'ici à 2050 en France métropolitaine pour réaliser un million de chantiers de rénovation performante par an à partir de 2033. Un objectif qui implique de multiplier par dix le rythme actuel de projets et qui favorise l'émergence de deux nouveaux métiers dans le bâtiment.
Ventilation et accompagnement à la rénovation, deux enjeux clés des chantiers performants
D'après Eclore, les deux métiers qui devraient fortement monter en puissance dans les prochaines années seraient ainsi ceux de ventiliste et d'accompagnateur à la rénovation. Le premier permet d'agir sur la qualité de l'air intérieur et la performance énergétique. Il nécessite des compétences en électricité, aéraulique, acoustique et mécanique, et devrait représenter 63.000 emplois en 2035 afin de tenir les objectifs de rénovation performante.
Le deuxième est essentiel pour accompagner les ménages dans leurs projets. Si 3.000 professionnels étaient recensés par l'Anah (Agence nationale de l'habitat) en 2024, il en faudrait 33.000 d'ici à 2035 selon Eclore. "Ce qui suppose notamment un soutien beaucoup plus fort des pouvoirs publics", précise le communiqué de l'institut.
Les métiers de la construction en perte de vitesse ?
Outre ces deux métiers, Eclore estime que de fortes tensions sont à venir sur le métier de façadier. En effet, 185.000 emplois seraient nécessaires dans dix ans pour accompagner les besoins en isolation thermique par l'extérieur. D'autres métiers comme menuisier, chauffagiste, architecte et plâtrier-plaquiste (pour l'isolation par l'intérieur) seront également mobilisés.
Les prévisions de l'outil sont en revanche moins optimistes pour les métiers de la construction neuve. "À l’inverse, l’érosion de la construction neuve d’ici à 2050, pour raisons démographiques et environnementales, diminuera sensiblement les besoins de main d’œuvre pour le métier de maçon", note ainsi Eclore.
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