Projet de révision du Cep/Cef : la filière de la boucle à eau chaude alerte sur les "effets délétères"

Par   Corentin PATRIGEON

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Publié le 27 juin 2025
chaudière gaz logement énergie chauffage
Crédit photo iStock/Evgen_Prozhyrko
Photo d'illustration d'une chaudière gaz.
FOCUS. Modifier cet indicateur du DPE pourrait avoir l'effet inverse de celui recherché, selon les partisans du chauffage à eau chaude. La version actuelle aurait le mérite d'anticiper l'évolution du mix énergétique français.

Après les professionnels militant pour la complémentarité des énergies, c'est au tour de la filière de la boucle à eau chaude d'alerter sur les "effets délétères" que pourrait avoir une révision du coefficient de conversion énergie primaire/énergie finale. Les pouvoirs publics auraient en effet pour projet de modifier cet indicateur du DPE (diagnostic de performance énergétique), ce qui pourrait avoir des "conséquences néfastes", d'après l'association Énergies & Avenir.

Celle-ci explique dans un communiqué que "plusieurs centaines de milliers de logements sortiraient artificiellement du statut de passoires thermiques" et qu'un coup serait ainsi porté aux ambitions de rénovation énergétique, dans un contexte déjà difficile pour la filière du bâtiment. Les rénovations non performantes risqueraient de se généraliser, au point de conduire à une multiplication des bâtiments inefficients sur le plan énergétique.

Pas question donc de toucher à la notion d'énergie primaire, considérée par l'association comme "la clé de voûte" d'une politique publique efficace. "Le coefficient de conversion est conçu aujourd'hui pour refléter le mix de production énergétique français dans le futur, permettant ainsi de prendre en compte son évolution prévisionnelle tout au long de la durée de vie des bâtiments", argue Énergies & Avenir.

Rappelant qu'il a été fixé "à 2,3 en janvier 2020, appliqué dès 2021 pour le DPE (méthode 3 CL) et pour la RE2020 (démarrée en 2022)", et qu'à ce titre il intègrerait "déjà le mix énergétique à venir et la montée en puissance de l'électricité renouvelable". Dans la mesure où le secteur de la rénovation recèlerait "le plus grand gisement d'économies d'énergie à exploiter", l'association plaide donc pour stabiliser le DPE et pousser la mixité des solutions pour le chauffage.


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