Les collectivités locales se lancent aussi dans la lutte contre les passoires thermiques

Par   Corentin PATRIGEON

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Publié le 19 novembre 2025
© iStock/Fevziie Ryman
Photo d'illustration d'un logement insalubre.
ZOOM. Plusieurs dizaines de collectivités ont renouvelé leur participation au programme Slime, qui identifie et aide les ménages en situation de précarité énergétique. Financé par les CEE, ce dispositif national a déjà fléché 50 millions d'euros entre 2022 et 2027.

La rénovation des logements vétustes passe également par l'échelon local. Dans le cadre de la Journée contre la précarité énergétique qui se tenait ce 18 novembre 2025, Cler Solutions, la filiale du réseau Cler dédiée à l'accompagnement des collectivités pour des projets de transition énergétique, a annoncé que 45 acteurs territoriaux renouvelaient leur engagement au programme Slime. Financé par les certificats d'économies d'énergie (CEE), ce dispositif national a pour objectif d'identifier et d'aider les ménages habitant dans des logements énergivores.

Entre 2022 et 2027, Slime aurait déjà permis de flécher 50 millions d'euros vers des métropoles, communautés de communes ou conseils départementaux, afin de financer des mesures d'action sociale, des opérations de suivi des consommations d'énergie, de la distribution de petit équipement pour une amélioration immédiate de la performance énergétique de l'habitat (ampoules basse consommation, mousseurs, rideaux thermiques, boudins de portes...), un fonds d'aide aux travaux ou encore des remplacements d'équipements.

"Les besoins des familles comme des professionnels de terrain sont immenses", assure Marie Moisan, la coordinatrice du programme. "Slime permet de doter les collectivités de moyens supplémentaires pour mettre en action leur territoire, afin de détecter et d'accompagner les situations de précarité énergétique." À Marseille, l'une des villes engagées dans le programme, 60 % des 300 personnes accompagnées par Slime en 2024 déclarent avoir eu froid dans leur logement durant l'hiver dernier, et plus d'un quart d'entre elles a eu recours à un chauffage d'appoint, dont des poêles à pétrole.

De même, plus de la moitié (54 %) des ménages aidés par Slime dans le département du Gard sont des locataires du parc privé, habitant des passoires thermiques et confrontés à des difficultés financières. Le conseil départemental d'Indre-et-Loire a lui aussi rejoint le programme et finance avec ses fonds des binômes de conseillers en "économie sociale et familiale" et de l'Adil (Agence départementale d'information sur le logement) ou d'Artémis (service public de la métropole de Tours d’aide à la rénovation de l’habitat). Ceux-ci visitent pendant deux heures les ménages en précarité énergétique et passent en revue les caractéristiques de leur logement : température, humidité, isolation, état des équipements...


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