Contre les vagues de chaleur, 30 acteurs proposent des pistes pour adapter les logements

La multiplication des vagues de chaleur impose aux pouvoirs publics comme aux professionnels du bâtiment de repenser la conception des logements. L'Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) et Météo France estiment que 80 % des Français habitent déjà dans des régions qui seront confrontées à plus de 16 journées estivales "anormalement" chaudes au cours des trois prochaines décennies.

C'est en partant de cette évidence que le Cercle Promodul/Inef 4 et le Club de l'amélioration de l'habitat ont animé, entre mars et novembre 2025, un groupe de travail consacré à l'adaptation du parc résidentiel français au réchauffement climatique. Ses membres ont confirmé le constat en avançant que 16,4 millions de logements allaient être exposés à des températures supérieures à 35 °C dès 2030.

Une trentaine d'organisations ont participé aux réflexions, dont l'Ademe (Agence de la transition écologique), l'Alliance HQE-GBC, l'Anah (Agence nationale de l'habitat), la Capeb (Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment), le CCCA-BTP (Comité de concertation et de coordination de l'apprentissage du bâtiment et des travaux publics), Coédis (Fédération des distributeurs d'équipements et solutions électriques, génie climatique, plomberie et sanitaires) ou encore le CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment). Le Plan Bâtiment Durable, Qualibat et le Groupe Qualitel font également partie des participants.

Mieux communiquer auprès des professionnels et des particuliers

Dans un message publié sur LinkedIn, le Cercle Promodul/Inef 4 explique que ce groupe de travail a été constitué "en réponse à la mesure 9 du Pnacc 3 (Plan national d'adaptation au changement climatique)", intitulée "Adapter les logements au risque de fortes chaleurs". Son objectif était de "structurer une réponse adaptée à l'enjeu majeur : comment adapter notre parc résidentiel aux fortes chaleurs dans un contexte climatique en pleine évolution ?"

Réponse qui s'est donc articulée, toujours d'après l'organisme, autour de trois thématiques : les méthodes et solutions d'adaptation ; l'approche territoriale et notamment "à l'échelle du quartier" ; et enfin la formation et la sensibilisation de l'ensemble des parties prenantes.

Une première salve de conclusions qui doit maintenant être affinée, ce qui amène le groupe à poursuivre ses travaux, avec le but de "renforcer les relais pédagogiques" vers les professionnels et les particuliers. Des prises de parole sont notamment prévues lors du Mondial du Bâtiment, du 28 septembre au 1ᵉʳ octobre 2026.

Une première note de position synthétisant les travaux du groupe a été publiée ici.