Rénovation : quelles sont ces 12 solutions "clés en main" pour financer les chantiers ?

En rénovation aussi, l'argent est le nerf de la guerre. C'est pour tenter de trouver des solutions opérationnelles et adaptées aux besoins du terrain que le projet FiRéno+ a vu le jour : piloté par l'Ademe (Agence de la transition écologique), le groupe de réflexion Sustainable Finance Observatory et le cabinet Res Publica, et cofinancé par l'Union européenne, il a rassemblé toutes les parties prenantes du secteur - banques, entreprises, institutions, associations, propriétaires publics et privés... - entre septembre 2024 et juin 2025.
Objectif : trouver des sources de financement pour massifier les rénovations performantes. "La France possède la deuxième plus grande superficie de planchers de l'Union européenne. Investir dans la rénovation et les énergies renouvelables dans le secteur du bâtiment en France est donc essentiel pour atteindre les objectifs climatiques et énergétiques. Pourtant, le manque d'investissement et de financement reste un frein majeur", constatent les trois pilotes.
Faciliter la communication de données bancaires
Des études préalables ont été conduites aussi bien pour le secteur résidentiel que pour le secteur tertiaire, ce qui a permis d'alimenter la réflexion des sept groupes de travail thématiques. Une douzaine de propositions sont aujourd'hui formulées.
Dans le résidentiel, les acteurs préconisent d'améliorer les dispositifs pour accroître l'efficience des fonds employeurs dédiés à la rénovation énergétique des logements individuels des salariés, et de faciliter le "reporting" bancaire.
Ils suggèrent aussi d'encadrer un prêt avance d'aide (Pada) dans le cadre d'une rénovation performante pour les maisons individuelles, et de mener une étude d'impact sur la systématisation d'une rénovation performante lors de l'acquisition d'une passoire thermique. L'idée étant ensuite de pouvoir "initier un dialogue constructif en amont avec les parties prenantes".
Dans le cas des Outre-mer, il est proposé de poursuivre la réflexion sur l'accompagnement, à la fois technique et financier, à la rénovation performante pour adapter les dispositifs nationaux aux spécificités des territoires ultramarins.
Prendre en compte les spécificités des territoires ultramarins
Dans le tertiaire, ont été mises sur la table l'expérimentation de modèles d'acteur ensemblier dédiés à la rénovation performante, ainsi qu'une étude de préfiguration d'un fonds de garantie financière "post-travaux" de la rénovation performante.
Tout comme dans le résidentiel, la facilitation du "reporting" bancaire est également conseillée. Il est aussi question de donner la possibilité aux collectivités d'exonérer des droits de mutation des entreprises s'engageant dans une rénovation performante lors de l'achat d'un local tertiaire.
Les acteurs de FiRéno+ proposent par ailleurs la mise en place d'un dispositif d'amortissement avantageux pour les équipements et travaux liés à la rénovation énergétique. Dans la même idée, le versement des aides publiques en cas de mobilisation d'acteurs ensembliers pourrait être rendu possible.
Enfin, il est demandé de clarifier le lien entre le Deet (dispositif éco-énergie tertiaire) et "le critère substantiel de la taxonomie européenne concernant l'atténuation au changement climatique". Ce qui permettrait d'"harmoniser l'alignement à la taxonomie européenne et la qualification des prêts verts", selon les membres du projet.
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