Nombre, répartition, baisse du CEP : cinq choses à savoir sur le DPE

Par   Corentin PATRIGEON

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Publié le 13 novembre 2025
© iStock/AndreyPopov
Le coefficient de conversion de l'électricité, ou coefficient d'énergie primaire (CEP), sert à établir le diagnostic de performance énergétique (DPE).
EN CHIFFRES. Le ministère de la Transition écologique a publié les dernières statistiques du parc résidentiel par classe de performance énergétique, arrêtées au 1er janvier 2025. L'étude s'est par ailleurs intéressée aux répercussions de la baisse du coefficient de conversion de l'électricité sur le nombre de passoires thermiques.

Où en est la rénovation énergétique du secteur résidentiel ? Le ministère de la Transition écologique vient de publier les dernières statistiques du parc de logements par classe de performance énergétique, basées sur les diagnostics de performance énergétique (DPE) collectés par l'Ademe (Agence de la transition écologique) entre octobre 2024 et mars 2025, et arrêtées au 1ᵉʳ janvier 2025.

Introduite par les lois Énergie et climat (2019) et Climat et résilience (2021), l'exigence minimale de performance énergétique est censée contribuer à l'atteinte des objectifs climatiques de la France, aidée en cela par une réglementation spécifique et des dispositifs d'aide dédiés, même si ces derniers ont eu tendance à fluctuer ces derniers mois. Voici les principaux chiffres à retenir de l'étude du ministère.

-836.000 passoires énergétiques depuis 2023

Au 1ᵉʳ janvier 2025, la France comptait 30,9 millions de résidences principales, dont 3,9 millions de logements étiquetés F (7,9 %) et G (4,8 %) au DPE, soit 12,7 % du parc. D'après Roquelaure, le nombre de passoires thermiques a baissé de 327.000 unités par rapport au 1ᵉʳ janvier 2024, et même de 836.000 en comparaison à 2023. Cette diminution serait due à 40 % à la réforme du calcul du DPE pour les petites surfaces. La moitié de cette baisse s'observe d'ailleurs au sein du parc locatif privé.

Les logements énergivores représentent 14,4 % du parc résidentiel

Si l'on extrapole les données à l'ensemble du parc résidentiel hexagonal – résidences principales, résidences secondaires et logements vacants confondus –, soit 37,4 millions d'habitations, les logements les plus énergivores représentaient 14,4 % au 1ᵉʳ janvier dernier, soit 5,4 millions. Cette part a perdu 1,2 point par rapport à 2024 (15,6 % du parc, 5,8 millions de logements).

La baisse du CEP sortirait 700.000 logements du statut de passoire thermique

Le ministère de la Transition écologique a également simulé l'impact de la baisse du coefficient d'énergie primaire, ou facteur de conversion de l'électricité, dans le calcul du DPE, qui entrera en vigueur au 1ᵉʳ janvier 2026. Selon ses estimations, le parc de résidences principales verrait ainsi sa part de passoires thermiques fondre de 700.000 logements supplémentaires. "Si la réforme était déjà mise en oeuvre, le nombre de passoires énergétiques parmi les résidences principales serait ainsi de 3,2 millions au 1ᵉʳ janvier 2025 (10,4 % du parc de résidences principales)", souligne l'étude.

14 % des propriétaires occupants habitent un logement énergivore

Les statistiques gouvernementales ont aussi calculé le taux de logements énergivores en fonction du statut d'occupation des résidences principales. On apprend ainsi que le parc locatif privé compte 1,1 million de passoires thermiques (soit 13,8 % du total), quand 14 % des propriétaires occupants en habitent une (ce qui représente 2,5 millions de logements). Le taux le plus faible s'observe dans le parc locatif social, qui compte "seulement" 5,8 % de passoires, soit 300.000 logements.

L'étiquette D est la plus répandue, représentant 33,7 % des habitations

Au 1ᵉʳ janvier 2025, l'étiquette D était la plus répandue au sein du parc de résidences principales, en étant attribuée à 33,7 % des habitations. Elle était talonnée par les étiquettes C et E, représentant respectivement 27,2 % et 17,8 % des logements. Les classes les plus performantes, B et A, arrivent très loin derrière, en ne pesant que 5,3 % et 3,3 % des résidences principales.


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