Le Gouvernement lance une charte sur les crédits carbone, une entreprise de la filière la signe

Par   Corentin PATRIGEON

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Publié le 25 avril 2025
Crédit photo iStock/kodda
Photo d'illustration
DÉCARBONATION. La ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher pilote ce dispositif qui pose "les bases d'un marché carbone international plus intègre". Plusieurs multinationales ont rejoint l'initiative, dont une spécialisée dans les systèmes électriques et de régulation.

Dans le cadre du Sommet Change Now, dédié aux solutions écologiques et organisé jusqu'au 26 avril 2025 au Grand Palais de Paris, la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher a annoncé le lancement de la charte sur les crédits carbone. Ce dispositif pose "les bases d'un marché carbone international plus intègre en renforçant les coopérations entre États via des mécanismes comme les crédits carbone".

Le ministère rappelle à cette occasion que ces derniers assurent le financement de projets de réduction des émissions de gaz à effet de serre ou d'absorption du dioxyde de carbone dans des pays en développement. Roquelaure ajoute que la charte implique deux engagements pour ses signataires : mener une stratégie de décarbonation et "recourir uniquement à des crédits carbone à haute intégrité, aligné sur les standards définis par l'article 6.4 de l'Accord de Paris".

"Pour réduire les émissions de GES à l'échelle mondiale, il faut mobiliser tous les leviers disponibles", appuie Agnès Pannier-Runacher. D'après elle, "les entreprises ont un rôle clé à jouer dans cette dynamique : en finançant des projets à fort impact dans les pays en développement, elles contribuent à la construction d'un marché carbone crédible, solidaire et économiquement efficace, en complément de leurs propres efforts de décarbonation".

Des crédits carbones complémentaires et non substituables aux actions de décarbonation

Dans l'annexe de la charte consacrée à l'engagement des signataires consultée par XPair, il est plus précisément indiqué que ces derniers doivent "clairement" rendre compte de leurs baisses d'émissions dans les trois scopes (les émissions directes, les émissions indirectes liées à l'énergie et le reste), "en publiant un plan d'actions assorti d'un calendrier pour la transition climatique" tout "en décrivant comment les actifs, les opérations, les modèles économiques et la gouvernance existants évolueront vers les objectifs de neutralité carbone des scopes 1 à 3".

En outre, les entreprises qui ont ratifié la charte doivent utiliser les crédits carbone de manière complémentaire à leur propre objectif de diminution des émissions, et non pas les y substituer. Il leur faut ensuite en "rendre publiquement compte et expliquer comment cette utilisation contribue à l'objectif de neutralité carbone d'ici à 2050 au plus tard".

Dix-sept multinationales ont rejoint l'initiative portée par Agnès Pannier-Runacher, dont Schneider Electric. Entre poussée de l'autoconsommation et mise en conformité avec le décret Bacs, le spécialiste de la gestion de l'énergie a récemment indiqué vouloir mobiliser les électriciens sur l'enjeu de la transition. Selon son vice-président maison et distribution, Olivier Delépine, le marché de la GTB est à "un moment beaucoup plus que charnière".


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