En Meurthe-et-Moselle, ce groupe scolaire a fait le choix d'une QAI optimisée et décentralisée

Par   Émilie WOOD

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Mis à jour le 4 novembre 2025
Publié le 4 novembre 2025
© Zehnder
Le groupe scolaire Jacques Prévert de Richardménil, près de Nancy (Meurthe-et-Moselle), est un bâtiment de 1.770 m² destiné à la scolarité de 300 élèves en maternelle et primaire.
ZOOM. La qualité de l'air intérieur a été prise en compte dès la conception du groupe scolaire Jacques Prévert de Richardménil, près de Nancy (Meurthe-et-Moselle). À l'origine de l'installation, Zehnder a détaillé la centrale de traitement d’air qui répond aux nouvelles obligations en la matière dans les établissements d'enseignement.

Depuis l’entrée en vigueur du décret 2022-1689 en janvier 2023, les obligations de surveillance de la qualité de l'air intérieur ont été renforcées pour les établissements scolaires de la petite enfance jusqu’à la terminale. En plus de l’obligation d’évaluation annuelle des performances du bâtiment en matière de renouvellement d’air avec des mesures de CO2 à lecture directe et la réalisation d’autodiagnostics tous les quatre ans, tous les établissements devront d’ici à la fin 2026 présenter un plan d’actions correctives pour améliorer en continu la QAI.

Une mesure qui a tout son sens lorsqu’on réalise que les enfants inhalent en moyenne deux fois plus de polluants que les adultes (en raison de leur taille et de leur métabolisme) et sont aussi plus fragiles, leur système respiratoire étant encore en développement. Lors d’un webinaire consacré à ce sujet, Claire-Sophie Coeudevez, dirigeante du bureau d’étude Medieco qui accompagne la maîtrise d’ouvrage pour prendre en compte les thématiques de santé dans le bâtiment, a rappelé que tous les projets, neufs ou en rénovation, peuvent se faire accompagner pour réaliser ces diagnostics et plans d’actions.

Des démarches et des labels tels qu'Écrains (Engagement à construire pour un air intérieur sain), porté par l’Ademe (Agence de la transition écologique), Intairieur par Immobal ou encore NF Habitat par Cerqual – ce dernier étant réservé aux logements en résidence services et au médicosocial – permettent d’aller plus loin en termes de QAI.

La ComfoAirQ 600, installée dans un placard technique de la salle de classe, ne produit pas de nuisance sonore excessive. © Zehnder

La qualité de l’air, une priorité dès la conception

Sur le groupe scolaire de Richardménil, livré en 2021, la qualité de l’air était l’une des priorités. Cette commune de 2.300 habitants près de Nancy (Meurthe-et-Moselle) est en effet située près d’un axe autoroutier très passant, l’A31. Pascal Bresso, ancien dirigeant du BET Louvet aujourd’hui à la retraite, était chef de projet sur ce bâtiment : "Le maire voulait créer un bâtiment exemplaire et économe en énergie, visant une performance énergétique de 71,6 kWh ep/m².an".

Le bâtiment de 1.770 m² est constitué de trois corps de bâtiments en R+1 orientés nord/sud et séparés par des patios végétalisés favorisant lumière et ventilation. D’un côté, la maternelle sur un niveau avec quatre classes et une salle de repos, de l’autre l’école élémentaire sur deux niveaux avec cinq classes, une salle d’activité, un centre de documentation, et au centre la cantine scolaire pouvant accueillir jusqu’à 110 enfants. Ces espaces sont reliés entre eux par une zone de transition constituée d’un couloir et de salles partagées.

L’architecture ne favorisait pas l’installation d’une centrale de traitement d’air (CTA) unique en raison de la variabilité de l’usage et de l’occupation variée des différentes zones.

Des buses longue portée orientables ont été installées à la cantine pour que l’air soufflé de la ComfoAirXL couvre l’ensemble du bâtiment. © Zehnder

Renouveler l’air, mais de manière économe

Le choix du BE s’est porté sur une solution décentralisée pour la ventilation et le chauffage, afin d’éviter de mettre en place des batteries terminales et des registres de régulation. Le choix d’une batterie eau chaude a également permis de simplifier l’installation et d’éviter la mise en place de trois locaux techniques, de gaines et de faux plafonds dans les couloirs.

Ainsi, chaque salle d’activité a été équipée d’un CTA adapté en débit : 600 m3/h pour les salles de classe, soit au total 14 Zehnder ComforAirQ 600 installées, et 2.500 m3/h pour la cantine et l’office, équipés d’une Zehnder ComfoAir XL. Ces deux modèles ont pour particularité d’utiliser un échangeur de chaleur diamant qui permet de récupérer la chaleur de la pièce et de la rejeter avec l’air filtré, ce qui évite de refroidir la salle préalablement chauffée et donc d’économiser de l’énergie.

Les centrales, monoblocs, ont été directement installées dans les placards techniques des salles correspondantes, restant ainsi très faciles d’accès pour les opérations de maintenance tel que le renouvellement des filtres, mais aussi pour que les enseignants puissent vérifier eux-mêmes la QAI directement sur la centrale. À noter, ces équipements sont habituellement réservés aux logements individuels, mais une dérogation a été obtenue étant donné qu’il n’y avait pas de risque incendie.

Grâce à l’installation de la ComfoConnect LAN C, les informations de toutes les CTA sont regroupées sur une seule et même application, pour une gestion simplifiée. On soulignera également que les classes ne souffrent pas du bruit, malgré la présence des centrales dans les salles, grâce à l’installation de pièges à son classiques autour des gaines de soufflage et d’extraction.


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