Limoges fait le pari de la ventilation prédictive, ou comment assurer un air sain à moindre coût

Par   Émilie WOOD

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Publié le 26 septembre 2025
© Ville de Limoges
Sur l’école maternelle des Homérides située à Limoges, l’installation de l’Octopilot et d’Indalo Supervision au printemps 2023 a permis de réaliser une économie de 2.425 € / an, tout en maintenant une qualité de l’air optimale.
ZOOM. Préserver la qualité de l’air intérieur sans gaspillage, voici la promesse de la solution Indalo Supervision d'Octopus Lab qui avance jusqu’à 40 % d’économies d’énergie grâce à l'optimisation du système de ventilation. Exemple dans une maternelle de Limoges.

La surveillance de la qualité de l’air intérieur (QAI), obligatoire dans les établissements scolaires, incite parfois les collectivités – lorsqu’elles sont équipées – à ventiler au-delà des besoins réels des occupants du bâtiment, et même parfois en leur absence. Or si la QAI, garante de la santé publique – surtout pour les enfants, particulièrement exposés – ne doit pas être négligée, il est possible d’optimiser les systèmes de ventilation mécanique afin de réduire considérablement leur coût d’utilisation.

C’est l'une des missions que s’est fixé Octopus Lab depuis huit ans, une société qui gère la ventilation et le chauffage de plus de 2.000 bâtiments de toutes tailles partout en France. "Cela va d’une crèche de 300 m² à un hôpital qui en fait 20.000", précise Maxence Mendez, chercheur, président-directeur général et fondateur de la petite entreprise de 25 salariés située à Lille.

Maxence Mendez, chercheur, président-directeur général et fondateur d'Octopus Lab. © Octopus Lab

Comment ça marche ?

L’Octopilot, module de communication breveté par Octopus Lab, relève et centralise les données du bâtiment afin de suivre à distance à la fois la qualité de l’air et les consommations énergétiques de l’installation. En se couplant avec Indalo Supervision, une IA capable d’anticiper la QAI et la température du bâtiment, il permet d'optimiser la ventilation. Résultat : des économies d’énergie pour les bâtiments concernés.

"On peut piloter tout ce qui a un impact sur la qualité d’air. S’il n’y a pas de capteur, on en installe pour avoir des mesures fiables. Sur notre logiciel, l’utilisateur renseigne les plannings d’occupation ou le connecte à un agenda externe", indique Maxence Mendez. "Notre intelligence artificielle calcule le vrai nombre d’occupants en se basant sur des capteurs de présence et la mesure du CO2, et on adapte la ventilation aux besoins exacts. Cela explique une partie de l’économie d’énergie réalisée."

Le logiciel se base également sur les prévisions de QAI pour anticiper et éviter les pics de pollution. Résultat promis : jusqu’à 40 % d’économies, réalisés sur la ventilation elle-même mais aussi sur le chauffage des mètres carrés d’air non renouvelés.

L’Octopilot, module de communication breveté par Octopus Lab, relève et centralise les données du bâtiment afin de suivre à distance à la fois la qualité de l’air et les consommations énergétiques de l’installation. © Octopus Lab

Une école de 300 m² à Limoges économise 2.425 € / an

Sur l’école maternelle des Homérides située à Limoges, l’installation de l’Octopilot et d’Indalo Supervision au printemps 2023 a permis de réaliser une économie de 2.425 € / an, tout en maintenant une qualité de l’air optimale, une condition particulièrement importante pour la collectivité située dans une zone au fort potentiel radon (un gaz radioactif présent naturellement dans certaines régions, responsable de nombreux cancers).

Avant le passage d’Octopus Lab, pour éviter ces polluants, la centrale de traitement d’air (CTA) double-flux en place fonctionnait en permanence, à 100 % de ses capacités. L’Octopilot a été installé sur chacun des moteurs de la CTA afin d’ajuster précisément les débits d’air et de déclencher l’allumage de la ventilation. Le logiciel Indalo Supervision indique à l’Octopilot quand et comment s’allumer en se basant sur les données réelles de QAI et sur les prédictions de l’IA concernant la pollution sur les prochaines 24 heures.

Ainsi, pour cet établissement, la CTA est mise en route plusieurs heures avant l’arrivée des occupants pour évacuer les polluants accumulés pendant leur absence. Le fonctionnement est ensuite modulé et diminue en fin de journée. La CTA est coupée durant les week-ends et les vacances, et fonctionne moins fortement les mercredis, lorsque l’occupation du bâtiment est plus faible.

Et les résultats sont au rendez-vous : 1.425 € d’économie en électricité grâce à une CTA optimisée, plus 4,3 millions de m² d’air qui n’auront pas besoin d’être chauffés, soit 1.000 € d’économie en plus par an. Octopus Lab estime que la rentabilité de leur intervention intervient dès la première ou la deuxième saison de chauffe pour la majorité des bâtiments.


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