Avec son "cadastre solaire", Arep poursuit sa cartographie du potentiel photovoltaïque en métropole

Recenser le potentiel d'installation de parcs photovoltaïques linéaires dans toute la France en élaborant une cartographie intégrant les spécificités géographiques, climatiques et réglementaires : c'est la mission que le Groupe Arep, filiale de SNCF Gares & Connexions, a confié à son équipe spécialisée dans la collecte, la modélisation et l'étude de données à grande échelle.

Le territoire métropolitain est ainsi passé au peigne fin afin d'y localiser les sites les plus propices à l'installation de centrales solaires, notamment le long des infrastructures de transport, et ainsi constituer un "cadastre solaire".

D'après un communiqué d'Arep, "chaque mètre carré est étudié pour hiérarchiser les projets selon leur pertinence technique et économique". Cet "outil stratégique" doit aussi permettre de mieux "orienter les décisions d'investissement des acteurs publics et privés, et la planification de projets solaires en milieu urbain".

Valoriser "des surfaces déjà urbanisées"

Lancé en 2023 pour le compte de SNCF Renouvelables, filiale de l'opérateur dédiée à l'énergie solaire, le "cadastre solaire" a d'abord servi à mesurer le potentiel "ferrovoltaïque" des grandes halles voyageurs et des principales gares parisiennes, avant de se consacrer à l'analyse du potentiel des infrastructures linéaires aux quatre coins du pays.

"Le photovoltaïque installé sur les infrastructures linéaires - bords de routes, d'autoroutes, canaux, fleuves ou pistes cyclables - présente un atout majeur : il favorise la transition énergétique sans empiéter sur les espaces naturels et valorise des surfaces déjà urbanisées sans en altérer les fonctions écologiques", plaide le Groupe Arep.

À cette fin, l'entreprise travaille avec la Compagnie nationale du Rhône (CNR) et le Groupe SNCF dans le cadre du projet Ophelia (pour "Ombrières photovoltaïques grand linéaire", dont Schneider Electric est également partenaire), portant sur la recherche en architecture électrique de parcs photovoltaïques linéaires et leur intégration au foncier.

Un potentiel national de 35 gigawatts-crête

À l'échelle nationale, cette collaboration aurait déjà permis d'identifier un gisement de 35 gigawatts-crête répartis sur 330 km² "de zones d'installation linéaires potentielles" et 30 km² "de zones d'installation avantageuses selon des critères technico-économiques", sur un total de 263.000 km² de territoire métropolitain.

Dans le détail, le "cadastre solaire" d'Arep estime à 19,3 GWc le potentiel d'installation de parcs PV linéaires sur les routes. Les fleuves représentent un gisement de 10 GWc, quand les pistes cyclables pourraient être solarisées à hauteur de 3,7 GWc et les canaux non navigables, à 2,2 GWc.