Val-de-Marne : comment ce CFA compte répondre aux difficultés de recrutement du CVC

La rentrée 2025 sera-t-elle synonyme d'un afflux de futurs professionnels du CVC ? C'est en tout cas ce que veulent croire la Fedene (Fédération professionnelle des entreprises de services pour l'énergie et l'environnement) et Coédis (fédération des distributeurs d’équipements et solutions électriques, génie climatique, plomberie et sanitaires), deux organisations de la filière qui tablent sur le succès du CFA (centre de formation des apprentis) qu'elles ont cofondé, l'École Énergie Tech.

Spécialisé depuis plus de 20 ans dans les services énergétiques et situé à Alfortville, dans le Val-de-Marne, cet établissement semble connaître une certaine dynamique depuis que ses contrats d'apprentissage ont bondi de 31 % entre les années scolaires 2024-2025 et 2025-2026. Alors que les métiers tournant autour de l'efficacité énergétique et de la chaleur renouvelable paraissent promis à un bel avenir, les deux acteurs estiment donc que leur école peut jouer un "rôle stratégique".

En ce mois de septembre 2025, quelque 190 jeunes rejoignent l'établissement dans le cadre d'un parcours en alternance construit avec les 180 entreprises partenaires de l'École Énergie Tech. Neuf certifications professionnelles, allant du CAP au Bac+5, et des titres professionnels en un an leur sont proposés, ainsi qu'aux professionnels en reconversion.

"Passerelle directe entre formation et emploi"

Des partenariats ont également été conclus entre le CFA et le lycée Maximilien Perret (à Alfortville aussi), l'IUT Marne-la-Vallée, le Greta Val-de-Marne, le lycée Raspail (à Paris) et l'Enov (École nouvelle de l'énergie) pour quatre cursus : maintenance des systèmes et réseaux énergétiques chaleur/froid, installation des équipements énergétiques et ENR, commercialisation des équipements énergétiques et ENR, pilotage et management de l'énergie.

Pour sa présidente, Marion Lettry, l'École Énergie Tech est "un levier essentiel pour relever les défis de la transition énergétique". Dans un communiqué commun à la Fedene et Coédis, la responsable estime qu'"en renforçant l'offre de formation et en consolidant le lien avec les entreprises, nous contribuons à l'émergence de nouvelles compétences et à l'attractivité durable des métiers de l'énergie".

La filière des services énergétiques espère en effet que des établissements comme celui-ci feront office de "passerelle directe entre formation et emploi" afin de soutenir ses quelque 100.000 salariés intervenant sur les installations de chaleur. Un enjeu d'autant plus important que celle-ci représente 43 % de la consommation d'énergie française. En 2024, le secteur a recruté plus de 6.000 personnes.