Municipales 2026 : un livre blanc pour encourager la rénovation des bâtiments publics
Pérenniser l'ambition de rénovation énergétique du patrimoine public, c'est l'objectif que s'est fixé le programme Actee (Action des collectivités territoriales pour l'efficacité énergétique) porté par la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR) en vue des élections municipales de mars 2026.
Les bâtiments publics, qui représentent quelque 280 millions de mètres carrés à l'échelle nationale – dont 80 millions dépendent des communes –, datent pour la moitié d'entre eux d'avant 1975 et présentent par conséquent une piètre performance énergétique. La réglementation s'est emparée du sujet : le décret tertiaire, qui impose déjà une baisse de 40 % des consommations d'ici à 2030 pour les bâtiments de plus de 1.000 m², abaissera encore ce seuil à 500 m² l'année prochaine.
En parallèle, la multiplication des vagues de chaleur due au réchauffement climatique met les exécutifs locaux sous pression pour moderniser ces équipements. "Les élus du prochain mandat pourraient passer du maire 'bâtisseur' au 'rénovateur', en intégrant les enjeux de maîtrise financière, d'atténuation du changement climatique, mais aussi d'adaptation", commente Guillaume Perrin, le directeur d'Actee.
Remplacer les chaudières fossiles dès le début du mandat
Doté de 220 millions d'euros dans le cadre du plan de sobriété énergétique, le programme, qui vise à financer des postes d'économes de flux, des audits ainsi que des outils au service des collectivités, a ainsi rédigé un livre blanc pour sensibiliser les futurs édiles et leurs administrations. Le document s'adresse à toutes les tailles de communes en leur présentant des méthodologies de diagnostic, des stratégies de hiérarchisation et de planification des rénovations, des retours d'expérience ou encore des dispositifs de financement.
Dix mesures "prioritaires" faisant office de "plaidoyer" ont été dévoilées en parallèle. Censées avoir un coût "nul ou positif" pour les finances publiques locales, elles consistent, entre autres, à adopter une stratégie patrimoniale énergétique dès le début du mandat, à rénover en priorité les établissements scolaires ou à remplacer les chaudières fossiles.
La solarisation des toitures des bâtiments publics et le remplacement de l'éclairage public sont aussi au programme. "La rénovation répond à un triple enjeu climatique, budgétaire et d'attractivité des services publics locaux, et donc des territoires", insiste Guillaume Perrin. D'après lui, les propositions d'Actee ont été pensées "pour avoir un impact budgétaire positif dans un contexte de baisse des dotations des collectivités" et peuvent être "mises en oeuvre immédiatement".
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