GRDF et l'Inrae reconduisent leur partenariat

Dans la mesure où la filière agricole représente plus de 90% du potentiel mobilisable pour la production de biométhane, les acteurs de la transition énergétique comptent bien lui donner un coup de main. C'est l'objectif de la convention de partenariat signée en 2018 entre GRDF et l'Inrae (Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement), qui a été renouvelée le 5 juin 2025 pour la période 2020-2024.
Avec pour objectif d'"accélérer la production de gaz verts en France tout en accompagnant durablement les territoires dans leur transition et en valorisant les énergies produites de façon durable et respectueuse de l'environnement", la coopération entre les deux acteurs a permis de faire émerger 25 projets de recherche et quatre thèses au cours des quatre dernières années.
Des travaux qui ont essentiellement porté sur les "impacts positifs agronomiques et environnementaux de la méthanisation", sur l'optimisation de la valorisation du digestat ou encore sur la crédibilité de nouveaux moyens de production, comme le CO2 biogénique.
La capacité d'injection, un "défi majeur"
"Ce partenariat renouvelé avec l'Inrae illustre une volonté commune de faire converger recherche, innovation et développement territorial pour bâtir une énergie renouvelable, locale et résiliente", a déclaré, à l'occasion de la signature, Laurence Poirier-Dietz, directrice générale de GRDF.
La convention, dont l'ambition est d'"améliorer les procédés de méthanisation et leur intégration dans les systèmes agricoles", doit ainsi permettre de proposer une "énergie durable au service du climat, des agriculteurs et des territoires", a complété le président-directeur général de l'institut, Philippe Mauguin.
Les acteurs ne perdent pas de vue le projet de Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), qui fixe, à date, un objectif de 50 TWh de gaz "verts" produits à horizon 2030, dont 44 injectés dans les réseaux de distribution. Actuellement, la capacité d'injection n'atteint que 14,35 TWh par an, répartie entre plus de 630 sites raccordés au réseau GRDF début 2025. Un "défi majeur" auquel ce partenariat tente donc de contribuer.
Lire aussi
-
"La France, avec ses infrastructures gazières de premier plan, a de quoi assurer sa souveraineté énergétique"
-
Début 2025, la production de biogaz et de biométhane a timidement progressé
-
Transition énergétique : la filière gazière continue à pousser la "Mention gaz vert"
-
Dans les starting-blocks, les gaz renouvelables guettent "un signal politique clair"