Budget 2025 : une vingtaine d'organisations demandent au législateur de préserver Ma prime rénov'

Par   Corentin PATRIGEON

Actualités
Mis à jour le 29 janvier 2025
Publié le 28 janvier 2025
Photo d'illustration
iStock/demaerre
Photo d'illustration
BUDGET. Alors que le nouveau projet de loi de Finances 2025 est en cours d'examen au Parlement, de nombreux acteurs du bâtiment et de l'énergie ont signé une lettre ouverte dans laquelle ils plaident pour un maintien du dispositif d'aide. Sans quoi, selon eux, la France ne pourra atteindre ses objectifs environnementaux.

Mobilisation générale. Ce 28 janvier, 19 organisations professionnelles du bâtiment et de l'énergie ont cosigné une lettre ouverte à l'attention du législateur pour demander le maintien du budget de la rénovation énergétique, alors que le nouveau projet de loi de Finances 2025 est en cours d'examen au Parlement. Les acteurs redoutent un nouveau coup de rabot sur les dispositifs d'aide, et tout particulièrement sur Ma prime rénov', au moment où les difficultés s'accumulent pour les professionnels du secteur.

Ce courrier a été paraphé par l'Afpac (Association française pour les pompes à chaleur), l'AFPG (Association française des professionnels de la géothermie), l'AIMCC (Association française des industries des produits de construction), la Capeb (Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment) et Coédis (Fédération des distributeurs d'équipements et solutions électriques, génie climatique, plomberie et sanitaires).

Enerplan (le syndicat des professionnels de l'énergie solaire), la FDMC (Fédération des distributeurs de matériaux de construction), la Fieec (Fédération des industries électriques, électroniques et de communication), la FFB (Fédération française du bâtiment), le Gifam (Groupement des marques d’appareils pour la maison) font aussi partie des signataires.

"Une erreur sociale, économique, écologique et budgétaire"

On y trouve également le GPCEE (Groupement des professionnels des certificats d'économies d'énergie), Ignes (Alliance des industriels des solutions électriques et numériques pour le bâtiment), Propellet (Association nationale du chauffage au granulé de bois) et le SER (Syndicat des énergies renouvelables).

De même, le SFCB (Syndicat français des chaudiéristes biomasse), le Synasav (Syndicat national de la maintenance et des services en efficacité énergétique), Synergiec (intermédiaire en opérations de banque et en service de paiement du secteur de la rénovation énergétique), l'UFE (Union française de l'électricité) et Uniclima (Syndicat des industries thermiques, aérauliques et frigorifiques) se sont joints à la démarche.

Réduire de 56% les émissions de gaz à effet de serre du bâtiment d'ici 2030

Autant de fédérations qui appellent les parlementaires à "donner des signaux clairs et sans ambiguïté au marché" tout en insistant sur l'enjeu de décarbonation du bâtiment. La SNBC (Stratégie nationale bas-carbone) fixe en effet un objectif de réduction de 56% des émissions de gaz à effet de serre du secteur en huit ans, pour les faire passer de 62 à 35 millions de tonnes équivalent CO2 entre 2022 et 2030.

Pour les signataires, "il est évident qu'un certain nombre de Français, seuls, ne pourront pas financer les travaux de rénovation énergétique et d'adaptation au changement climatique de leurs logements", ajoutant que "le dispositif MPR [...] donne le soutien financier, indispensable à la réalisation de cet objectif".

Lors de l'examen du PLF au Sénat la semaine dernière, un amendement gouvernemental prévoyant d'annuler 534 millions d'euros dans le budget de l'Anah (Agence nationale de l'habitat) et de MPR a été rejeté, tandis qu'un autre amendement abondant la part de l'enveloppe consacrée au confort d'été a été adopté.

Des dispositions dont se félicitent les acteurs, qui espèrent désormais que la Commission mixte partiaire fera les mêmes choix. "Arbitrer aujourd'hui en faveur du retrait de plus d'un demi-milliard d'euros pour la relance économique d'un secteur en difficulté et l'atteinte d'objectifs environnementaux serait une erreur sociale, économique, écologique et budgétaire", concluent les 19 organisations professionnelles.


Actualités

Sélection produits