"La cobotique et l’IA concernent tous les professionnels du bâtiment", V. Sfartz (Artibat)

Par   Corentin PATRIGEON

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Publié le 22 octobre 2025
© Corentin Patrigeon pour XPair
Valérie Sfartz, directrice du salon Artibat.
FOCUS. Pendant trois jours, le salon dédié à l'artisanat du bâtiment expose les dernières innovations techniques mais également des expérimentations rendues possibles par la cobotique et l'intelligence artificielle.

"L’ambiance 2023 a plu aux exposants, qui sont revenus pour profiter de l’ambiance 2025 !" Les mots enthousiastes de Valérie Sfartz, directrice du salon Artibat, introduisent la 20ᵉ édition de l'évènement dédié à l'artisanat du bâtiment, qui se tient du 22 au 24 octobre 2025 au Parc des expositions de Rennes.

D'après l'organisation, 1.100 exposants devraient ainsi accueillir pas moins de 47.000 visiteurs sur quelque 65.000 m². Si les marques présentes comptent évidemment en profiter pour tenter de se développer dans le Grand Ouest, leur participation a avant tout une visée nationale.

"On accueille tous les professionnels du bâtiment. C’est un salon qui leur correspond, à taille humaine, avec un accès très facile, permettant aux visiteurs de se faire un avis rapide sur leurs solutions industrielles et leurs dernières innovations", expose Valérie Sfartz. Les experts du CVC peuvent, dans leur domaine, rencontrer 234 exposants répartis dans trois halls – chauffage, électricité et sanitaire – totalisant 8.800 m².

"Terrain de jeu"

Mais Artibat se pense aussi comme "un terrain de jeu pour parler de l’actualité du bâtiment et être en avance de phase", affirme sa directrice. Cette année, le choix des organisateurs s'est porté sur la cobotique (la collaboration entre l'homme et la machine) et l’intelligence artificielle.

Quatre cents mètres carrés y sont dédiés, dont 200 dans le cadre d'un partenariat avec Nantes Université, dont des chercheurs ont été invités à plancher sur les enjeux de prospective du secteur. "Le milieu universitaire étant parfois éloigné du terrain, on leur a demandé de proposer des idées, des solutions", reprend Valérie Sfartz.

Résultat ? "Avec des imprimantes 3D, les étudiants ont notamment conçu des cônes de chantier, des émetteurs-récepteurs pour baliser des zones, un gilet vibrant, des pièces d'un pont…" Autant de réalisations censées symboliser le partenariat entre les problématiques métier et le milieu de la recherche.

Des opportunités à saisir... ou un remplacement à craindre ?

Car les organisateurs estiment important de montrer, dans le contexte actuel, qu'il est possible de travailler ensemble pour relever les défis du bâtiment. "La cobotique et l’IA nous concernent tous, il ne faut pas en avoir peur mais aller chercher leurs opportunités pour ne pas perdre des marchés", insiste Valérie Sfartz.

"À la fin, il faut toujours l’intelligence de l’homme pour contrôler les machines – en tout cas à ce jour !" Dans les allées du hall chauffage, certains professionnels étaient toutefois loin de partager cet avis, craignant, vu les progrès déjà réalisés, que l'IA ne finisse tôt ou tard par remplacer l'humain. L'avenir nous le dira.


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