En Europe, Panasonic réaffirme son ambition sur le marché des Pac résidentielles et tertiaires

Panasonic ne veut pas se laisser abattre par la conjoncture "compliquée" que connaît le secteur du CVC. Déjà sur ISH 2025, l'industriel nippon avait annoncé une prise de participation de plusieurs dizaines de millions d’euros dans Tado, un spécialiste des thermostats intelligents, afin de se maintenir dans la course à l'efficacité énergétique.
En ce mois d'avril 2025, le fabricant dresse officiellement son bilan 2024-2025 et dessine ses perspectives d'activité pour l'exercice 2025-2026. Avec un constat plutôt positif : ses résultats, "en ligne avec le marché" résidentiel comme tertiaire, permettent d'observer "de premiers signes positifs, avec des performances qui s'améliorent depuis quelques mois, notamment sur le segment des pompes à chaleur", souligne un communiqué.
Le redémarrage semble également concerner la climatisation, où "de bonnes performances ont été enregistrées avec les solutions de type multisplit". L'une des dernières innovations de Panasonic, la Big Aquarea T-Cap Série M au R290 sortie en novembre 2024, enregistre visiblement un début "très prometteur" sur les marchés du résidentiel collectif et du tertiaire. Le fabricant explique aussi progresser sur les segments des centres de données et de la distribution alimentaire.
Devenir un "fournisseur de solutions complètes"
Il juge aussi que le R290 a été un "pari payant" : ses ventes de Pac air-eau fonctionnant à ce fluide au faible PRG ont triplé entre 2023 et 2024, et une seconde série d'appareils de nouvelle génération a été lancée. En parallèle, plusieurs acquisitions, partenariats et autres alliances capitalistiques menées depuis 2023 (d'Area Cooling à Tado en passant par Innova) lui ont permis de renforcer ses gammes.
Une stratégie qui a porté ses fruits puisque Panasonic enregistre "des résultats équilibrés" sur ses "trois segments phares", à savoir la Pac air-eau, la climatisation résidentielle et les solutions tertiaires. "Nos performances se sont équilibrées en termes de segments de produits au fil du temps, ce qui nous rend moins dépendants des variations du marché de la Pac", analyse Benoît Lecornu, responsable marketing Panasonic Heating & Cooling France.
"Nos performances se sont équilibrées en termes de segments de produits au fil du temps, ce qui nous rend moins dépendants des variations du marché de la Pac."
"C'est un signal important pour un industriel qui se positionne non plus comme un fabricant de systèmes, mais comme un fournisseur de solutions complètes, comme l'attestent les acquisitions faites par le groupe depuis deux ans", poursuit-il. Ce qui amène Panasonic à réaffirmer son ambition sur le marché européen des Pac résidentielles et tertiaires.
"Confiant" en dépit du contexte morose, l'industriel se fixe désormais pour objectif de conquérir 20% de parts de marché sur les segments de Pac air-eau à grosse capacité destinés plus particulièrement au logement collectif et aux secteurs CHR (cafés, hôtels, restaurants), de la santé et de l'éducation.
Bientôt du R290 partout, et encore un peu de R32
Il devrait en outre maintenir ses investissements dans des fluides naturels afin de poursuivre la décarbonation de ses solutions. Une gamme "complète" de Pac au R290 sera ainsi proposée dès 2025. "Toutes les puissances et configurations disponibles le seront avec ce fluide. Les solutions basées sur du R32 resteront également au catalogue", assure la marque.
De son côté, le directeur France de Panasonic Heating & Cooling Solutions, Thierry Ronat, affirme que "cet engagement s'inscrit dans la droite lignée de notre stratégie Green Impact, mais aussi, et plus largement, en cohérence avec la trajectoire énergétique française. Électrifier les usages, et notamment le chauffage et la climatisation, est un excellent levier de décarbonation, mais cela ne doit pas entraîner une surproduction d'électricité disproportionnée ou insoutenable."
Ce qui fait dire au responsable que "choisir une Pac, c'est privilégier une solution jusqu'à 5 fois plus efficace qu'un système de chauffage électrique classique", et "c'est décarboner sans impacter la production électrique d'un pays".
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