CEE : 40 milliards d’euros mobilisables entre 2026 et 2030, selon Effy
C’est une première : le dispositif des CEE (Certificats d'économies d'énergie) est mentionné dans le projet de loi de Finances (PLF) 2026, présenté le 14 octobre dernier en Conseil des ministres. Pour Frédéric Utzmann, président d’Effy, entreprise spécialisée dans l’accompagnement des ménages dans leurs projets de rénovation énergétique, il s’agit là d’une bonne nouvelle : "De par les contraintes budgétaires d’un côté et la montée en puissance du dispositif de l’autre, le recours à la ressource des CEE est mentionné pour la première fois afin de venir appuyer certaines dépenses qui, auparavant, étaient publiques".
Des montants en hausse...

En termes financiers, l’enveloppe globale sera de 40 milliards d’euros pour toute la période, soit une fourchette moyenne comprise entre 6 et 10 milliards par an entre 2026 et 2030, selon les estimations d'Effy. Un budget qui sera réparti entre les rénovations énergétiques chez les particuliers et au sein des grands bâtiments (tertiaires, bailleurs sociaux, collectivités), l’efficience industrielle ou encore les mobilités, notamment électriques.

"Nous avons repris dans le montant des primes MPR rénovation d’ampleur la part qui est en fait financée par des CEE obtenus par l’Anah. Le mécanisme est le suivant : l’Anah va obtenir des CEE pour ensuite les vendre au fournisseur d’énergie et de carburant. La recette complète ainsi son budget, et par extension les finances publiques", précise le président d’Effy. En analysant le diagramme, on ne peut que constater que les financements provenant des CEE de l’Anah représentent effectivement une part très significative du budget global des rénovations d’ampleur.
... et des factures aussi
Rappelons que les CEE ne sont pas financés par l’État mais par les fournisseurs d’énergie (carburant, électricité, gaz…) qui répercutent leurs coûts sur les consommateurs d’énergie… c’est-à-dire les ménages et les entreprises. Selon Effy, les CEE ne sont pas une taxe mais une contribution : leur montant n’est pas collecté par l’État mais par les fournisseurs d’énergie, qui l'utilisent ensuite pour acheter ou générer d'autres CEE.

Inconvénients et avantages
Frédéric Utzmann souhaiterait par conséquent une réduction significative du nombre de fiches CEE ainsi qu’une réflexion sur les enveloppes parfois conséquentes dédiées aux programmes qui ne génèrent pas forcément des économies d’énergie directes.
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